Une promesse non tenue, une dénonciation, un secret mal gardé, une manipulation… toute « trahison » crée un choc émotionnel. Il faut se garder de réagir à chaud ce qui, le plus souvent, permet au collègue indélicat de retourner la situation à son avantage. Pour autant, alors que l’émotion peu à peu se dissout, il convient de ne pas enterrer l’incident. Il a un sens. Il a cassé la confiance.
Ne pas en tenir compte c’est s’exposer à d’autres trahisons, d’autres déceptions, à d’autres revers… et amorcer la spirale de la fragilité croissante. La souffrance induite va se vivre à l’intérieur. Le risque est de rentrer dans un processus de dévalorisation, de confusion psychologique, voire de harcèlement.
Que faire ? Dès que l’émotion est sous contrôle, vérifier, sur la base des faits, qu’il n’y a pas eu malentendu, incompréhension, erreur d’interprétation. Aborder l’autre, sans agressivité, en lui donnant, a priori, le bénéfice du doute, mais ne pas se contenter de formules du type « désolé », « je ne voulais pas te blesser », ou autre manière de botter en touche. Les faits, rien que les faits.
Si la « trahison » est avérée, la relation ne peut être maintenue telle quelle sans risque. Il faudra prendre de la distance (ce qui n’exclut pas une collaboration cordiale), et, dans certains cas graves, ne pas hésiter à changer de service ou quitter la société…
Pardonner permet de tourner la page, oublier ou effacer en croyant ainsi rétablir la relation est une lourde erreur.