Nous avons tendance, en toute chose, à prendre des raccourcis. La pensée n'échappe pas à cette règle. Ce sont les syllogismes et les extrapolations sauvages, les généralisations et autres déformations. Il convient de rester vigilant et logique. La prise en compte du principe de causalité est un bon guide. Mais lui aussi peut nous égarer, car à un effet peuvent correspondre plusieurs causes et une cause avoir plusieurs effets.
La pensée cartésienne, base de la démarche scientifique, laisse aujourd'hui apparaître ses limites : la théorie de la relativité, la mécanique quantique et la reconnaissance du bien fondé des approches philosophiques orientales nous aménent à douter de l'universalité des rapports de cause à effet.
La pensée subliminale, qui nous fait pressentir un danger et réagir avant toute prise de conscience effective, renforce la conviction de mécanismes qui défient le temps et l'espace. L'écoute de la "petite voix", l'attention aux signaux faibles ressentis, le recours volontaire à l'intuition sont des ouvertures utiles pour le discernement et la prise de décision. Le cerveau gauche doit travailler en bonne intelligence avec le cerveau droit. Ne nous laissons plus abuser par la pensée paresseuse.