Dans la boite, le temps est aux vaches maigres, et c'est même pas sûr qu'il y aura à brouter demain. Cela fait un moment que l'on n'embauche plus ou alors en CDD et en interim. Les salaires sont bloqués ou évoluent au compte goutte. On parle de départs volontaires, voire de PSE...
On n'est pas fous, on serre les dents, on fait le gros dos, on rase les murs, mais cette "gymnastique" va un temps, à la longue on somatise. La flexibilité est supposée aller avec la sécurité. Maigrir un peu, oui, mais, dans ce cas, ce devrait être "ceinture et bretelles" sur le front de l'emploi.
Parfois, c'est bien le plan de la direction et les salariés le sentent, grognent un peu, serrent la ceinture d'un cran, et parient sur des jours meilleurs en misant sur la confiance.
Dans d'autres cas, la direction a joué sur les mots, fait des promesses qu'elle ne voulait ou ne pouvait pas tenir, parié sur la lassitude et la résignation... et les salariés ont eu l'impression de se faire avoir, d'être floués, voire humiliés. Comme un joueur de pétanque qui fait "Fanny" et doit, en plus de l'échec cuisant, baisser son froc sous les rires du public. Et là, ça bloque !
Pourtant tout le monde le sait bien : on ne peut pas, en même temps, se serrer la ceinture et baisser son pantalon !